Au tout début, une commande d'Arte : un film de 20 minutes, associant un auteur, un réalisateur, et un acteur.
J'ai triché : pour le film réalisé par Roman Goupil, et tourné de nuit dans un parking parisien, il y aurait deux acteurs : le gardien, en rôle muet, et cette femme qui l'apostrophe, d'abord depuis les écrans de surveillance, et puis directement.
Et j'ai joué lourd : la part autobiographique, les rêves d'enfance, la perception de la ville. Le souhait surtout de retraverser ces vieilles et ancestrales formes de la tragédie rituelle.
J'ai souvent lu ce texte en public. Une fois, un ami me demande: – Mais ça t'est venu comment ?
Je me souviens que le lendemain je devais faire plusieurs heures de train, Montpellier-Bordeaux ou quelque chose comme ça. Alors j'ai cherché à savoir ce qui s'était passé dans l'invention de ce texte, et pousser la fouille au bout.
Le livre est paru aux éditions de Minuit en 1996, et pour cette édition numérique j'ai gardé la structure en trois volets: le monologue Parking, ce texte sur «Parking comment et pourquoi», enfin l'adaptation pour trois acteurs, préparée pour Jean-Marc Bourg à Montpellier.
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