Je suis né dans le Jura français, dans le sud du département, dans une région bercée par les quatre saisons, dans leur aspect radical, leur beauté et leur dureté aussi. Les sapins, les montagnes du tertiaire, la neige et la pluie ont donné des impressions uniques à mon enfance chez mes grands-parents maternels, chassés d’Italie pour des raisons politiques et économiques, et qui ont trouvé refuge au quartier du Grand Plan, situé au-dessus de la gare, dans ces quartiers en lisière de forêt mais avec une splendide vue sur la vallée. Les maisons éloignées étaient laissées aux pauvres alors que les bourgeois vivaient dans un centre-ville putride, humide et triste.
Si je n’ai fait que naître dans la ville de Saint-Claude, j’ai vécu dix-huit ans à Oyonnax, capitale des plastiques, la ville où se joue l’intrigue du roman de Roger Vailland 325 000 francs, cette ville qui fut la première de France libérée par les maquis du colonel Roman Petit le 11 novembre 1943…
Entre le Jura et le département de l’Ain, une rivière coule qui a donné le nom éponyme à cette structure administrative née de la Révolution française.
L’Ain, dont je n’ai jamais trouvé l’origine étymologique, qui n’a à ma connaissance aucune racine latine… J’ai appris récemment et par hasard que le nom viendrait du mot aïn, un nom arabe signifiant l’œil ou l’eau. J’avoue avoir été surpris que les Sarrazins soient montés si haut dans le nord ; ils ont dû l’être également constatant le nombre de ruisseaux, de rivières, battus sous les pluies du mois d’août au mois de juillet suivant, sans compter la neige. Ils ont laissé aussi des formes de cheminée dans les fermes de la Bresse.
Ces territoires de mon enfance, ce sont ceux de l’eau.
Cet essai poétique est un hommage à cette région, aux gens qui l’ont faite et qui l’habitent. C’est une page qui se tourne lentement pour moi qui l’ai quittée il y a plus de vingt-cinq ans ; une génération, pour écrire et réécrire ce qui m’a nourri et construit.
C’est le seul objectif de ce texte.
Si je n’ai fait que naître dans la ville de Saint-Claude, j’ai vécu dix-huit ans à Oyonnax, capitale des plastiques, la ville où se joue l’intrigue du roman de Roger Vailland 325 000 francs, cette ville qui fut la première de France libérée par les maquis du colonel Roman Petit le 11 novembre 1943…
Entre le Jura et le département de l’Ain, une rivière coule qui a donné le nom éponyme à cette structure administrative née de la Révolution française.
L’Ain, dont je n’ai jamais trouvé l’origine étymologique, qui n’a à ma connaissance aucune racine latine… J’ai appris récemment et par hasard que le nom viendrait du mot aïn, un nom arabe signifiant l’œil ou l’eau. J’avoue avoir été surpris que les Sarrazins soient montés si haut dans le nord ; ils ont dû l’être également constatant le nombre de ruisseaux, de rivières, battus sous les pluies du mois d’août au mois de juillet suivant, sans compter la neige. Ils ont laissé aussi des formes de cheminée dans les fermes de la Bresse.
Ces territoires de mon enfance, ce sont ceux de l’eau.
Cet essai poétique est un hommage à cette région, aux gens qui l’ont faite et qui l’habitent. C’est une page qui se tourne lentement pour moi qui l’ai quittée il y a plus de vingt-cinq ans ; une génération, pour écrire et réécrire ce qui m’a nourri et construit.
C’est le seul objectif de ce texte.