Gréard, né à Vire, le 18 avril 1828 et mort le 25 avril 1904, est un pédagogue et universitaire français.
Edition récente adaptée aux liseuses avec table des matières dynamique, essai sur l'éducation des jeunes filles paru en 1886.
Extrait :
"Mais quel régime d’éducation convient-il de lui appliquer ? On n’analyse pas plus un traité de pédagogie qu’un traité de morale pratique : il faut le lire. Le cardinal de Bausset, qui avait entrepris de résumer l’Éducation des filles, a dû y renoncer, ne trouvant, dit-il, rien à omettre. La difficulté ne vient pas seulement de l’abondance charmante des observations : elle tient aussi en partie à ce que Fénelon développe ses idées comme elles lui viennent à l’esprit et sans se piquer de rigueur. Rien ne ressemble moins à un traité en forme. L’auteur n’a nul souci d’équilibrer sa composition : il donne à la pédagogie générale, par exemple, beaucoup plus que ne semble l’exiger une consultation spéciale aux filles ; ses conseils sur l’explication raisonnée de l’Écriture sainte n’occupent pas moins de trois chapitres, tandis qu’il rassemble en quelques pages tout ce qu’il lui semble utile de dire sur les matières de son programme d’enseignement. De même dans le détail : il s’étend ou coupe court suivant l’inspiration du moment ; il a des retours inattendus et des conclusions anticipées ; il se laisse conduire, en un mot, par sa plume et ne lui refuse aucune aisance. Mais de ces réflexions souvent disproportionnées et discursives, qui se succèdent plutôt qu’elles ne s’enchaînent, et qui parfois ressemblent trop à une suite de notes, il se dégage un ensemble de principes et de méthodes qui forment un véritable corps de doctrine."
Edition récente adaptée aux liseuses avec table des matières dynamique, essai sur l'éducation des jeunes filles paru en 1886.
Extrait :
"Mais quel régime d’éducation convient-il de lui appliquer ? On n’analyse pas plus un traité de pédagogie qu’un traité de morale pratique : il faut le lire. Le cardinal de Bausset, qui avait entrepris de résumer l’Éducation des filles, a dû y renoncer, ne trouvant, dit-il, rien à omettre. La difficulté ne vient pas seulement de l’abondance charmante des observations : elle tient aussi en partie à ce que Fénelon développe ses idées comme elles lui viennent à l’esprit et sans se piquer de rigueur. Rien ne ressemble moins à un traité en forme. L’auteur n’a nul souci d’équilibrer sa composition : il donne à la pédagogie générale, par exemple, beaucoup plus que ne semble l’exiger une consultation spéciale aux filles ; ses conseils sur l’explication raisonnée de l’Écriture sainte n’occupent pas moins de trois chapitres, tandis qu’il rassemble en quelques pages tout ce qu’il lui semble utile de dire sur les matières de son programme d’enseignement. De même dans le détail : il s’étend ou coupe court suivant l’inspiration du moment ; il a des retours inattendus et des conclusions anticipées ; il se laisse conduire, en un mot, par sa plume et ne lui refuse aucune aisance. Mais de ces réflexions souvent disproportionnées et discursives, qui se succèdent plutôt qu’elles ne s’enchaînent, et qui parfois ressemblent trop à une suite de notes, il se dégage un ensemble de principes et de méthodes qui forment un véritable corps de doctrine."