INTRODUCTION.
Le Serment est, par la beauté de la forme et par l’élévation des idées, un des plus précieux monuments de la littérature grecque ; c’est la pièce la plus ancienne et la plus vénérable des archives de la famille des Asclépiades. Il est probable que la formule s’en était perpétuée par tradition depuis longues années, quand Hippocrate l’a définitivement rédigée telle que nous la possédons. Les autorités les plus imposantes, les preuves les plus irrécusables s’élèvent en faveur de son authenticité. Nous trouvons parmi les anciens les témoignages d’Érotien, de Scribonius-Largus, de Soranus, de saint Jérôme, de saint Grégoire de Nazianze, de Th. Priscianus, de Suidas ; parmi les modernes, ceux de Lémos, de Foës, de Meibom, de Triller, de Boerner, de Gruner, d’Ackermann, de M. Littré [1], et de beaucoup d’autres. J’ajouterai, suivant la remarque de ce dernier, que la rédaction du Serment date évidemment d’une époque où les confréries médicales étaient en pleine vigueur, ce qui ne peut guère se rapporter qu’au temps où florissait Hippocrate. D’ailleurs Platon (de Leg. iv, p. 720, A) confirme ce qui est dit dans le Serment sur la transmission de la science aux enfants par les pères, transmission qui a fait la gloire des Asclépiades et en particulier de ceux de Cos. Il nous apprend, en effet, qu’il y avait deux espèces de gens traitant les malades : les serviteurs des médecins, appelés aussi médecins et qui n’apprenaient que par routine ; les médecins proprement dits, formés par une vocation naturelle et par les préceptes de leurs pères. J’apporte une preuve nouvelle de l’authenticité du Serment en établissant dans la note 5) que la double forme d’enseignement admise dans ce petit traité le place à peu prés certainement à l’époque de Platon, contemporain d’Hippocrate. — Le Serment, qui imprimait quelque chose de si solennel et de si sacré à l’exercice de l’art, était prononcé par les médecins au moment où ils allaient entrer en fonctions.
Le Serment est, par la beauté de la forme et par l’élévation des idées, un des plus précieux monuments de la littérature grecque ; c’est la pièce la plus ancienne et la plus vénérable des archives de la famille des Asclépiades. Il est probable que la formule s’en était perpétuée par tradition depuis longues années, quand Hippocrate l’a définitivement rédigée telle que nous la possédons. Les autorités les plus imposantes, les preuves les plus irrécusables s’élèvent en faveur de son authenticité. Nous trouvons parmi les anciens les témoignages d’Érotien, de Scribonius-Largus, de Soranus, de saint Jérôme, de saint Grégoire de Nazianze, de Th. Priscianus, de Suidas ; parmi les modernes, ceux de Lémos, de Foës, de Meibom, de Triller, de Boerner, de Gruner, d’Ackermann, de M. Littré [1], et de beaucoup d’autres. J’ajouterai, suivant la remarque de ce dernier, que la rédaction du Serment date évidemment d’une époque où les confréries médicales étaient en pleine vigueur, ce qui ne peut guère se rapporter qu’au temps où florissait Hippocrate. D’ailleurs Platon (de Leg. iv, p. 720, A) confirme ce qui est dit dans le Serment sur la transmission de la science aux enfants par les pères, transmission qui a fait la gloire des Asclépiades et en particulier de ceux de Cos. Il nous apprend, en effet, qu’il y avait deux espèces de gens traitant les malades : les serviteurs des médecins, appelés aussi médecins et qui n’apprenaient que par routine ; les médecins proprement dits, formés par une vocation naturelle et par les préceptes de leurs pères. J’apporte une preuve nouvelle de l’authenticité du Serment en établissant dans la note 5) que la double forme d’enseignement admise dans ce petit traité le place à peu prés certainement à l’époque de Platon, contemporain d’Hippocrate. — Le Serment, qui imprimait quelque chose de si solennel et de si sacré à l’exercice de l’art, était prononcé par les médecins au moment où ils allaient entrer en fonctions.