Par ma venue au monde, au début des années 1920, j'empêche mes parents d’émigrer pour la Palestine. Pendant que se prépare la soumission de l'Europe aux Allemands, pendant que ceux-ci apprennent à se prendre pour une race de seigneurs, je grandis, enferme dans un monde de plus en plus hostile.
Les péripéties de la famille me rendent d'abord semblable aux enfants autrichiens, ensuite je deviens Polonais, le temps de m'apercevoir qu'étant juif je suis rejeté par les uns et par les autres.
Avec l'invasion allemande, bouclé dans le ghetto.je cesse d'être considéré comme un individu spécifique: nous formons tous une masse à éliminer.
Mais pour moi, le malgré tout existe: un camarade de classe, Polonais, risque sa vie pour sauver la mienne. À travers la Pologne occupée, et le Reich nazi, nous fuyons en Suisse, y trouvons asile.
Tout ce qui m'arrivera par la suite sera de la même veine: malgré tout.
À mes deux langues, mes deux mentalités, s'ajouterons deux autres.
J'arriverai néanmoins, à partir de la quarantaine, à être vu comme étant moi-même, sans brassard d'aucune sorte.
Les péripéties de la famille me rendent d'abord semblable aux enfants autrichiens, ensuite je deviens Polonais, le temps de m'apercevoir qu'étant juif je suis rejeté par les uns et par les autres.
Avec l'invasion allemande, bouclé dans le ghetto.je cesse d'être considéré comme un individu spécifique: nous formons tous une masse à éliminer.
Mais pour moi, le malgré tout existe: un camarade de classe, Polonais, risque sa vie pour sauver la mienne. À travers la Pologne occupée, et le Reich nazi, nous fuyons en Suisse, y trouvons asile.
Tout ce qui m'arrivera par la suite sera de la même veine: malgré tout.
À mes deux langues, mes deux mentalités, s'ajouterons deux autres.
J'arriverai néanmoins, à partir de la quarantaine, à être vu comme étant moi-même, sans brassard d'aucune sorte.