Né à Paris, cinquième fils du roi Louis-Philippe, vainqueur de la Smala d'Abd-el-Kader en 1843 et général de division à vingt et un ans, gouverneur de l'Algérie à vingt-cinq ans, le duc d'Aumale (1822-1896) est un jeune homme doué. En 1848, la révolution conduit la famille d Orléans en exil. Contraint à l'inactivité, le duc d'Aumale réunit un ensemble de livres rares et de manuscrits enluminés, dont les Très Riches heures du duc de Berry (XVe siècle) ; il s'intéresse aussi à la peinture et aux dessins, transformant les murs de sa demeure anglaise, Orleans House, en un musée avec des oeuvres de Raphaël, Michel-Ange, Poussin, Watteau ou Clouet. Il est élu député en 1871, nommé au commandement du 7e Corps d'armée à Besançon et préside en octobre 1873 le conseil de guerre qui juge le maréchal Bazaine.
Assumant sans complexe l'héritage de la monarchie et de la Révolution française, libéral mais soucieux de maintenir l'unité de la France et sa grandeur, le duc d'Aumale jouit d'un grand prestige : on pense à lui pour la présidence de la République après l'échec des négociations en vue d'une restauration royaliste. Le projet n'aboutit pas mais le prince conserve une autorité morale indéniable. Membre de l'Académie française depuis 1871, il est reçu à l'Académie des Beaux-Arts en 1880. A partir de 1876, il se consacre à la reconstruction du Grand Château de Chantilly, qu'il a hérité de son parrain, le duc de Bourbon, et dont il fait donation, avec toutes ses collections, à l'Institut en 1886.
Assumant sans complexe l'héritage de la monarchie et de la Révolution française, libéral mais soucieux de maintenir l'unité de la France et sa grandeur, le duc d'Aumale jouit d'un grand prestige : on pense à lui pour la présidence de la République après l'échec des négociations en vue d'une restauration royaliste. Le projet n'aboutit pas mais le prince conserve une autorité morale indéniable. Membre de l'Académie française depuis 1871, il est reçu à l'Académie des Beaux-Arts en 1880. A partir de 1876, il se consacre à la reconstruction du Grand Château de Chantilly, qu'il a hérité de son parrain, le duc de Bourbon, et dont il fait donation, avec toutes ses collections, à l'Institut en 1886.