— Je crois qu’il serait bon que tu laisses Saumur et que tu reviennes t’installer à Noirmoutier...
28 avril 1943.
Cette ligne, extraite d’une lettre que vient de recevoir Camille, la décide : elle va retourner sur l’île de Noirmoutier avec ses deux enfants. Son amie Léa l’approuve :
— Tes beaux-parents ont besoin de toi et là-bas au moins, tu seras à l’abri des bombardements.
À l’abri des bombes ? Peut-être, mais surtout à la merci des heures des marées qui règlent invariablement le célèbre Passage du Gois, gardé par l’ennemi.
Au péril de sa vie, Camille va assurer le ravitaillement si précieux en ces temps si noirs, alors que son François est prisonnier en Allemagne.
Une histoire vraie, pleine de tendresse et d’amour, vécue par une femme au caractère bien trempé, qui gardera toute sa vie un souvenir impérissable : celui d’avoir vu ces beaux GI’s venus de si loin libérer notre pays, un matin de juin 1944.