Comment l’exégèse et la spéculation erronée sont-elles parvenues à embrouiller l’idée chrétienne ?
La réponse catégorique est celle-ci : »Elles ont tout simplement fait reculer le paradoxe de la foi chrétienne dans la catégorie de l’esthétique, de sorte que tout terme chrétien qui, en restant dans sa sphère est essentiellement catégorique, en est à présent réduit à servir d’armes au bel esprit.«
Mais, si vous abolissez le paradoxe religieux ou que vous le rameniez à la sphère de l’esthétique, l’apôtre ne sera qu’un homme de génie et, — c’en est fait du christianisme.
Or, la science erronée a jeté la perturbation dans le christianisme ; de là l’erreur s’est glissée dans l’élocution religieuse, et souvent vous entendez le prédicateur compromettre — bona fide — le christianisme en appelant votre attention sur l’esprit méditatif de Saint-Paul, sur ses belles métaphores, et ainsi de suite. Rien que de l’esthétique. Saint-Paul s’adapte très peu au titre d’homme de génie. Il n’y a que l’ignorance d’un prêtre incapable de discerner, qui s’avise de vanter l’apôtre en termes esthétiques. En prodiguant des louanges à l’apôtre, peu importe sur quoi, elle pense toujours bien faire. La simplicité d’un tel prédicateur tient à ce qu’il n’a point appris à penser rationnellement, sans cela il aurait su qu’en prodiguant des louanges imméritées ou en relevant des qualités non essentielles, il fait oublier à son auditoire ce que vaut réellement l’apôtre.
Sans hésiter, ce phraseur niais appelle l’attention sur le style de Saint-Paul ou sur l’ouvrage manuel dont s’occupait l’apôtre. Il fera valoir qu’aucun faiseur de tentes n’ait jamais atteint à la perfection avec laquelle s’acquittait Saint-Paul.
Pour ce qui est du génie, Saint-Paul n’est point l’égal de Platon, ni de Shakspeare ; il occupe une place très inférieure parmi les auteurs des jolies métaphores ; son style lui assigne une modeste place, — et quant au faiseur de tentes je ne saurais préciser à quel degré de perfection l’artisan est parvenu à s’élever.
Je demande pardon au lecteur de cette plaisanterie ; on ne se débarrasse du sérieux d’un niais qu’en riant à ses dépens.
Reprenons notre sérieux : Platon, Shakspeare et les faiseurs de tentes n’ont rien de commun avec l’apôtre Saint-Paul.
La réponse catégorique est celle-ci : »Elles ont tout simplement fait reculer le paradoxe de la foi chrétienne dans la catégorie de l’esthétique, de sorte que tout terme chrétien qui, en restant dans sa sphère est essentiellement catégorique, en est à présent réduit à servir d’armes au bel esprit.«
Mais, si vous abolissez le paradoxe religieux ou que vous le rameniez à la sphère de l’esthétique, l’apôtre ne sera qu’un homme de génie et, — c’en est fait du christianisme.
Or, la science erronée a jeté la perturbation dans le christianisme ; de là l’erreur s’est glissée dans l’élocution religieuse, et souvent vous entendez le prédicateur compromettre — bona fide — le christianisme en appelant votre attention sur l’esprit méditatif de Saint-Paul, sur ses belles métaphores, et ainsi de suite. Rien que de l’esthétique. Saint-Paul s’adapte très peu au titre d’homme de génie. Il n’y a que l’ignorance d’un prêtre incapable de discerner, qui s’avise de vanter l’apôtre en termes esthétiques. En prodiguant des louanges à l’apôtre, peu importe sur quoi, elle pense toujours bien faire. La simplicité d’un tel prédicateur tient à ce qu’il n’a point appris à penser rationnellement, sans cela il aurait su qu’en prodiguant des louanges imméritées ou en relevant des qualités non essentielles, il fait oublier à son auditoire ce que vaut réellement l’apôtre.
Sans hésiter, ce phraseur niais appelle l’attention sur le style de Saint-Paul ou sur l’ouvrage manuel dont s’occupait l’apôtre. Il fera valoir qu’aucun faiseur de tentes n’ait jamais atteint à la perfection avec laquelle s’acquittait Saint-Paul.
Pour ce qui est du génie, Saint-Paul n’est point l’égal de Platon, ni de Shakspeare ; il occupe une place très inférieure parmi les auteurs des jolies métaphores ; son style lui assigne une modeste place, — et quant au faiseur de tentes je ne saurais préciser à quel degré de perfection l’artisan est parvenu à s’élever.
Je demande pardon au lecteur de cette plaisanterie ; on ne se débarrasse du sérieux d’un niais qu’en riant à ses dépens.
Reprenons notre sérieux : Platon, Shakspeare et les faiseurs de tentes n’ont rien de commun avec l’apôtre Saint-Paul.