Extrait :
C’est en Allemagne que nos socialistes, depuis plus de vingt ans, vont chercher toutes leurs aspirations. Ils se
font gloire d’être Germains, de penser et de parler à la mode allemande et d’avoir pour chef des gendres de Karl
Marx, comme M. Pablo Lafargue. Je ne leur reprocherai même pas, au nom du patriotisme, d’ajouter cette invasion
aux précédentes ; car, je considère que les idées n’ont pas de frontières. Mais comment se fait-il que ces
socialistes qui se prétendent « avancés » ne se soient pas demandé si la civilisation française n’était pas plus
avancée en évolution que l’Allemagne ; si, en allant chercher leurs aspirations, ils ne s’adressaient pas à un
milieu inférieur à celui dans lequel ils agissent ?
Ce n’est pas à l’Allemagne qu’est dû ce grand mouvement intellectuel qui, en faisant la Révolution française, a
proclamé un certain nombre de vérités sociales, à tout jamais, indiscutées en France, en dépit parfois de certaines
apparences contraires, tandis que nous trouvons encore, dans les pays germaniques, une organisation de castes sociales,
de privilèges accordés à la naissance — y compris celui de l’Empereur...
C’est en Allemagne que nos socialistes, depuis plus de vingt ans, vont chercher toutes leurs aspirations. Ils se
font gloire d’être Germains, de penser et de parler à la mode allemande et d’avoir pour chef des gendres de Karl
Marx, comme M. Pablo Lafargue. Je ne leur reprocherai même pas, au nom du patriotisme, d’ajouter cette invasion
aux précédentes ; car, je considère que les idées n’ont pas de frontières. Mais comment se fait-il que ces
socialistes qui se prétendent « avancés » ne se soient pas demandé si la civilisation française n’était pas plus
avancée en évolution que l’Allemagne ; si, en allant chercher leurs aspirations, ils ne s’adressaient pas à un
milieu inférieur à celui dans lequel ils agissent ?
Ce n’est pas à l’Allemagne qu’est dû ce grand mouvement intellectuel qui, en faisant la Révolution française, a
proclamé un certain nombre de vérités sociales, à tout jamais, indiscutées en France, en dépit parfois de certaines
apparences contraires, tandis que nous trouvons encore, dans les pays germaniques, une organisation de castes sociales,
de privilèges accordés à la naissance — y compris celui de l’Empereur...