Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur kindle, il contient une table des matières dynamiques.
— Le principe du phénomène, dans son application à la sociologie, peut être exprimé dans deux propositions, qui, quoique contradictoires en apparence, sont néanmoins intimement reliées entre elles par l’unité de la pensée. La première est que l’homme est la seule réalité de la vie sociale, ce qui signifie que tous les processus sociaux se passent dans la conscience individuelle et ne se passent que là, où est à la fois leur source et la raison suffisante de leur existence ; le monde social n’en dépasse pas les limites, car elle est l’unique conscience ; il ne peut pas exister hors de l’homme, puisque l’homme, — comme être pensant, — est sa substance même. — Mais en même temps se pose la proposition inverse : la seule réalité, c’est l’élément social, l’individu n’étant qu’une systématisation accidentelle des phénomènes, une illusion provenant du domaine prépensif ; car ce qui constitue notre « moi » propre, ce que nous ressentons comme étant nous-même, c’est de la substance sociale ; toute notre vie intellectuelle, les états psychiques qui sont soumis à l’action de notre aperception, présentent une nature purement sociale ; quant à l’individualité elle s’oppose à eux, comme étant seulement ce qui constitue la matière intuitive pour l’action de notre aperception, des données d’une nature émotionnelle servant aux opérations de la pensée, et qui ne possèdent pour nous la valeur d’un phénomène réel qu’en tant qu’ils sont aperceptivement déterminés comme objet de la pensée.
— Le principe du phénomène, dans son application à la sociologie, peut être exprimé dans deux propositions, qui, quoique contradictoires en apparence, sont néanmoins intimement reliées entre elles par l’unité de la pensée. La première est que l’homme est la seule réalité de la vie sociale, ce qui signifie que tous les processus sociaux se passent dans la conscience individuelle et ne se passent que là, où est à la fois leur source et la raison suffisante de leur existence ; le monde social n’en dépasse pas les limites, car elle est l’unique conscience ; il ne peut pas exister hors de l’homme, puisque l’homme, — comme être pensant, — est sa substance même. — Mais en même temps se pose la proposition inverse : la seule réalité, c’est l’élément social, l’individu n’étant qu’une systématisation accidentelle des phénomènes, une illusion provenant du domaine prépensif ; car ce qui constitue notre « moi » propre, ce que nous ressentons comme étant nous-même, c’est de la substance sociale ; toute notre vie intellectuelle, les états psychiques qui sont soumis à l’action de notre aperception, présentent une nature purement sociale ; quant à l’individualité elle s’oppose à eux, comme étant seulement ce qui constitue la matière intuitive pour l’action de notre aperception, des données d’une nature émotionnelle servant aux opérations de la pensée, et qui ne possèdent pour nous la valeur d’un phénomène réel qu’en tant qu’ils sont aperceptivement déterminés comme objet de la pensée.